RDC| Près de 54 000 élèves privés d’école à cause des combats entre FARDC et miliciens Zaïre à Ituri

Les violents affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens Zaïre ont entraîné la fermeture de plusieurs écoles dans le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, privant ainsi près de 54 000 élèves d’accès à l’éducation. Cette situation survient à un moment critique, à l’approche des épreuves de fin d’année, suscitant l’inquiétude des responsables scolaires et des parents.

Les directeurs d’établissements déplorent l’impact de ces perturbations sur la scolarité des enfants. Floribert Djombu, préfet de l’Institut de Jina, a lancé un appel aux autorités pour une intervention urgente : « Nous devrions commencer la période des examens, mais les enfants ne viennent plus à l’école. Même demain vendredi 23 mai, il n’y a pas d’espoir qu’ils soient là. Et cela aura des conséquences sur leur formation. »

Les examens de fin d’année, déterminants pour le passage en classe supérieure ou l’obtention de diplômes, risquent d’être reportés ou annulés, plongeant les élèves dans l’incertitude.

Face à cette crise, les acteurs éducatifs demandent aux autorités congolaises de renforcer la sécurité dans la zone pour permettre la reprise des cours. Le droit à l’éducation, garanti par la Constitution et les conventions internationales, est aujourd’hui menacé par l’insécurité persistante.

La région de Djugu, comme d’autres zones de l’Est de la République démocratique du Congo, est régulièrement frappée par des conflits armés qui perturbent la vie civile. Les écoles, souvent prises pour cible ou contraintes de fermer par mesure de sécurité, peinent à assurer une continuité pédagogique.

Les conséquences à long terme sur le système éducatif et le développement de la jeunesse congolaise pourraient être graves si des mesures durables ne sont pas prises.

En attendant, des milliers d’enfants restent privés de leur droit fondamental à l’éducation, sacrifiés sur l’autel de l’insécurité.

Par Dieumerci Anawezi

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