Une catastrophe écologique et humaine frappe le nord d’Israël. Depuis mardi après-midi, un incendie d’une rare intensité consume la région boisée du Mont Carmel, située près de Haïfa. Sous l’effet de vents violents et d’une chaleur anormalement élevée pour la saison, les flammes ont dévoré plus de 1 200 hectares de forêt, menaçant habitations et vies.
Les autorités israéliennes ont déployé des moyens exceptionnels pour tenter de circonscrire le sinistre. Plusieurs centaines de pompiers, épaulés par des avions-citernes et des hélicoptères bombardiers d’eau, luttent sans relâche contre le feu. « La priorité est de protéger les populations et de limiter les dégâts », a déclaré un porte-parole des services de secours. Par précaution, plusieurs villages avoisinants ont été évacués, et des dizaines de maisons ont déjà subi des dommages, selon un bilan provisoire. Aucune victime n’est pour l’heure à déplorer.
Sur place, le ministre israélien de la Sécurité nationale a rendu hommage au « courage exemplaire » des équipes d’intervention, tout en laissant planer le doute sur les origines de l’incendie. « Nous n’excluons pas qu’il s’agisse d’un acte criminel. Une enquête approfondie est ouverte pour déterminer les causes exactes de cette tragédie », a-t-il annoncé, appelant la population à la prudence.
Cet événement ravive le traumatisme de l’incendie de décembre 2010, qui avait coûté la vie à 44 personnes dans la même région. Les hôpitaux de Haïfa, en état d’alerte, se préparent à accueillir d’éventuels blessés. Le Premier ministre israélien a quant à lui exprimé son « soutien total » aux familles évacuées, promettant « une aide immédiate pour reconstruire ce qui a été perdu ».
Les services météorologiques apportent une lueur d’espoir : une baisse des températures est attendue dans les prochains jours, offrant aux secours une fenêtre critique pour reprendre le contrôle des opérations. Les habitants sont invités à éviter la zone et à respecter strictement les consignes des autorités.