L’avenue Kianza, située au cœur de la commune de Ngaba à Kinshasa, est aujourd’hui un symbole de l’insalubrité qui sévit dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise. L’état de cette avenue est préoccupant, tant pour les résidents que pour les passants. Des odeurs nauséabondes se dégagent des amas de déchets qui jonchent la chaussée, tandis que les caniveaux obstrués rendent la situation encore plus critique.
De l’entrée à la sortie de l’avenue Kianza, le constat est désolant. La chaussée est recouverte de déchets en tout genre, accumulés au fil du temps sans qu’aucune mesure de nettoyage ou de collecte ne soit entreprise de manière systématique. Les eaux stagnantes, résultant des caniveaux bouchés, aggravent les conditions sanitaires, favorisant la prolifération des moustiques et d’autres vecteurs de maladies.
Les habitants de la commune de Ngaba se plaignent de cette situation depuis plusieurs mois, mais les appels à l’intervention des autorités semblent rester sans réponse. « Chaque jour, nous vivons avec ces odeurs insupportables et nous craignons pour notre santé et celle de nos enfants », déclare un résident. Ce sentiment de résignation et de frustration est partagé par de nombreux autres riverains qui se sentent abandonnés par les autorités compétentes.
L’insalubrité de l’avenue Kianza a des conséquences directes sur la qualité de vie des habitants. Les risques sanitaires sont élevés, notamment avec la saison des pluies qui pourrait transformer la situation en véritable crise sanitaire. Les caniveaux bouchés empêchent l’écoulement normal des eaux, ce qui pourrait provoquer des inondations et aggraver les conditions de vie déjà difficiles dans ce quartier.
Par ailleurs, la présence constante de déchets et d’eaux stagnantes contribue à l’apparition de maladies hydriques et vectorielles, comme le choléra et le paludisme, augmentant ainsi la pression sur un système de santé déjà fragile.
La gestion des déchets et l’entretien des infrastructures publiques, comme les caniveaux, relèvent de la responsabilité des autorités locales. Or, le manque d’actions concrètes de la part de la mairie de Ngaba est déploré par la population. Malgré les promesses récurrentes de campagnes de nettoyage et de sensibilisation, la situation reste inchangée, alimentant le sentiment de méfiance à l’égard des responsables locaux.
L’avenue Kianza est le reflet des défis auxquels est confrontée la ville de Kinshasa en matière de gestion des déchets et de salubrité publique. Une intervention rapide et efficace est nécessaire pour éviter une aggravation de la situation. Les autorités doivent prendre leurs responsabilités pour assurer un environnement sain et sécurisé à leurs administrés. La population, quant à elle, reste dans l’attente de voir ses doléances enfin prises en compte.