Alors que des inondations dévastatrices ont frappé plusieurs zones de Kinshasa et du Congo Central ces dernières semaines, causant d’importants dégâts humains, matériels et infrastructurels, le député national Éric Tshikuma a interpellé le Gouvernement central lors d’une déclaration publique. Face à l’urgence, l’élu a formulé des recommandations concrètes pour renforcer l’aide aux sinistrés et restaurer l’espoir dans les communautés affectées.
Les pluies diluviennes, qui ont submergé quartiers, routes et habitats précaires, ont laissé des milliers de familles sans abri, sans nourriture et sans accès aux services de base. Dans ce contexte, le député Tshikuma a souligné la nécessité d’une « solidarité nationale structurée » pour répondre à l’ampleur de la crise.

« Il ne s’agit pas seulement de gérer l’urgence, mais de coordonner nos efforts avec humanité et efficacité », a-t-il déclaré, appelant à une collaboration accrue entre le Gouvernement central et les autorités provinciales.
Cinq pistes pour une réponse efficace
Dans son allocution, le parlementaire a détaillé des mesures prioritaires :
1. Lancer un appel national à la solidarité, invitant particuliers, entreprises, institutions et organismes internationaux à contribuer via des dons en espèces ou en nature (vivres, médicaments, matériaux de construction).
2. Mettre en place un dispositif centralisé de collecte et de distribution, sous la supervision d’un comité interministériel, pour éviter les doublons et cibler les besoins les plus urgents.
3. Garantir une prise en charge digne des sinistrés, notamment via l’hébergement d’urgence, l’accès à l’eau potable et la relance des services de santé dans les zones touchées.
4. Impliquer les opérateurs économiques locaux et nationaux dans la logistique et la redistribution des ressources, en capitalisant sur leurs réseaux.
5. Rendre public un rapport détaillé sur l’origine des dons, leur utilisation et leur impact, afin de renforcer la confiance des donateurs et des bénéficiaires.
Insistant sur la nécessité de « gérer chaque franc comme un trésor public », Éric Tshikuma a plaidé pour une gestion irréprochable des fonds collectés.
« La population doit savoir comment l’aide est utilisée. Un rapport de gestion transparent, publié mensuellement, est essentiel pour éviter les dérives et honorer la générosité des contributeurs», a-t-il martelé.
Cette exigence de redevabilité s’accompagne, selon lui, d’un renforcement des contrôles sur le terrain pour s’assurer que l’aide atteigne réellement ceux qui en ont besoin.
Au-delà de l’urgence, le député a rappelé que ces inondations récurrentes mettent en lumière des problèmes structurels : urbanisation anarchique, systèmes de drainage défaillants et vulnérabilité climatique. Il a ainsi exhorté le Gouvernement à « intégrer la prévention des risques dans les politiques d’aménagement du territoire », en collaboration avec les experts en environnement et les acteurs locaux.
Pour les sinistrés, chaque jour compte. Reste à transformer ces recommandations en actes, afin que la solidarité ne reste pas un vœu pieux, mais devienne une réalité tangible.
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu