Dans un climat régional toujours marqué par une forte tension, l’ambassadeur du Pakistan auprès des Nations unies, Munir Akram, a lancé une mise en garde ferme à l’adresse de l’Inde, appelant New Delhi à faire preuve de retenue et à éviter toute escalade militaire dans la région du Cachemire.
Lors d’une déclaration faite au siège de l’ONU à New York, M. Akram a affirmé que « toute initiative militaire de l’Inde serait considérée comme une provocation grave et trouverait une réponse appropriée ». Il a exhorté la communauté internationale à ne pas rester silencieuse face à ce qu’il qualifie de « manœuvres hostiles et irresponsables de l’Inde dans une région déjà instable ».
Cette mise en garde intervient alors que des affrontements sporadiques ont récemment été signalés le long de la ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto qui divise le Cachemire entre les deux puissances nucléaires. Des rapports font état d’une intensification des mouvements de troupes indiennes dans certaines zones frontalières, alimentant les craintes d’un possible affrontement.
De son côté, l’Inde accuse régulièrement le Pakistan de soutenir des groupes extrémistes opérant au Cachemire, ce que le gouvernement pakistanais dément catégoriquement. Islamabad réaffirme au contraire son soutien à ce qu’il qualifie de « lutte légitime du peuple cachemiri pour l’autodétermination ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas encore officiellement réagi à ces dernières déclarations, mais plusieurs États membres ont appelé à la désescalade et au dialogue. La Chine, alliée historique du Pakistan, a exprimé sa préoccupation et encouragé les deux parties à « régler leurs différends par des moyens pacifiques ».
Le conflit indo-pakistanais autour du Cachemire, vieille querelle héritée de la partition de 1947, reste l’un des dossiers les plus sensibles de la diplomatie asiatique. Alors que les tensions s’exacerbent, la communauté internationale redoute une nouvelle flambée de violence entre deux puissances dotées de l’arme nucléaire.