Herbert Kickl, Premier Ministre autrichien : l’extrême droite s’installe au pouvoir en Europe

Le paysage politique européen connaît un tournant historique avec la nomination d’Herbert Kickl, leader du Parti de la Liberté (FPÖ), un parti d’extrême droite, au poste de Premier Ministre autrichien. Cette nomination intervient après une victoire électorale retentissante en septembre 2024, où le FPÖ a obtenu plus de 29 % des voix, devançant ainsi les partis traditionnels comme le SPÖ (sociaux-démocrates) et l’ÖVP (conservateurs). Pourtant, cette victoire n’a pas été accueillie avec enthousiasme par la présidence autrichienne, qui a initialement boudé toute collaboration avec le FPÖ.

Malgré son succès aux urnes, Herbert Kickl a dû faire face à une réticence marquée de la part des autres partis politiques, refusant de former une coalition avec lui. Les tentatives de créer un gouvernement sans le FPÖ ont échoué, obligeant finalement le président Alexander Van der Bellen à accepter la nomination de Kickl comme Premier Ministre.

Herbert Kickl incarne une vision conservatrice et nationaliste de l’Autriche. Il prône un retour aux valeurs traditionnelles, notamment en matière de politique familiale, où il défend un modèle basé sur « le père, la mère et les enfants ». Il s’oppose également à l’immigration, qualifiant l’asile de « migration déguisée » et promettant de réduire les demandes d’asile à zéro. Son projet de « forteresse Autriche » vise à renforcer les frontières et à expulser les migrants indésirables, une position qui a suscité des critiques mais aussi un soutien significatif parmi une partie de l’électorat

Alors qu’il était invité à l’investiture du président américain Donald Trump, Herbert Kickl a décliné l’offre, préférant rester en Autriche pour se concentrer sur la formation de son gouvernement. Ce geste symbolique renforce son image de leader nationaliste, centré sur les affaires intérieures et peu enclin à s’engager dans des alliances internationales qui pourraient distraire de ses priorités nationales

La montée en puissance du FPÖ en Autriche s’inscrit dans une tendance plus large en Europe, où les partis d’extrême droite gagnent du terrain. En Italie, en Hongrie, en Slovaquie, et bientôt peut-être en Allemagne avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), ces mouvements remettent en question les politiques d’immigration et de diplomatie de l’Union européenne. Si cette tendance persiste, elle pourrait entraîner des revirements majeurs dans les relations internationales et les politiques migratoires en Europe

Rédaction : A. Kunda (Info-Europa)

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