Le médiateur désigné par l’Union africaine a échangé avec le président congolais sur les contours du processus de paix aligné de Luanda-Nairobi.
Le président togolais, Faure Gnassingbé, désigné médiateur par l’Union africaine (UA) pour le conflit sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a été reçu en tête-à-tête, mercredi, par son homologue congolais Félix Tshisekedi. La rencontre s’est tenue à la Cité de l’Union africaine, selon un communiqué de la présidence congolaise.
Arrivé à Kinshasa en début de soirée après une escale à Luanda, le chef de l’État togolais a discuté avec le président Tshisekedi des « contours du processus aligné de Luanda-Nairobi ». Cette rencontre intervient quatre jours après la reprise officielle du dossier par le nouveau médiateur, précise la présidence congolaise.
La visite express du président Gnassingbé, qui n’a fait aucune déclaration à la presse à l’issue des près de deux heures d’entretien, s’inscrit dans le cadre de la relance des efforts de médiation. Selon des sources proches du dossier, cette tournée éclair à Luanda puis Kinshasa marque la reprise active du processus de paix sous son leadership.
Le processus de Luanda-Nairobi, initié pour apaiser les tensions dans l’Est de la RDC, peine à trouver une issue durable malgré plusieurs sommets et accords régionaux. La désignation de Faure Gnassingbé comme médiateur par l’UA témoigne de la volonté de relancer une dynamique diplomatique.
Si les détails des discussions n’ont pas été rendus publics, cette rencontre souligne l’urgence de trouver une solution à la crise sécuritaire qui perdure dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. Les observateurs espèrent que la médiation togolaise pourra impulser une nouvelle feuille de route, en coordination avec les mécanismes régionaux existants.
Pour l’heure, ni la présidence congolaise ni la délégation togolaise n’ont fourni de précisions supplémentaires sur les prochaines étapes. Les parties prenantes, tant locales qu’internationales, attendent des actions concrètes pour stabiliser la région, minée par des décennies de violences armées.
Par Dieumerci Anawezi