Un diplomate burundais nommé à la tête de la Commission de la CEEAC lors d’un sommet centré sur la sécurité régionale

Les Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont désigné, ce dimanche 7 septembre 2025 au Guinée Équatoriale, l’ambassadeur burundais Ézéchiel Nibigira comme nouveau Président de la Commission de l’organisation régionale. Cette décision a été entérinée à l’unanimité à l’issue du septième sommet extraordinaire tenu à Sipopo, en Guinée Équatoriale.

M. Nibigira, dont la candidature avait reçu un avis favorable des ministres de la Communauté, succède au Cap-Verdien Gilberto P. Verissimo, arrivé au terme de son mandat. Il dirigera l’exécutif de la CEEAC pour les cinq prochaines années.

Le sommet, organisé afin de renouveler les instances dirigeantes de la Communauté, s’est ouvert par une cérémonie solennelle au Centre International des Conférences de Sipopo, localité située à une quinzaine de kilomètres de Malabo. Plusieurs personnalités y ont pris la parole, dont M. Abdou Abarry, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique Centrale, et M. Gilberto Verissimo, président sortant de la Commission.

Après sa désignation, le nouvel ambassadeur a prêté serment devant le Président en exercice de la CEEAC, Obiang Nguema Mbassogo, chef de l’État équatoguinéen, pour entrer immédiatement en fonction.

La situation en RDC au cœur des discussions

Outre la nomination de son nouveau dirigeant, le sommet a également été l’occasion d’aborder la situation sécuritaire préoccupante en République Démocratique du Congo (RDC). Les Chefs d’État ont été informés de « la situation dramatique dans l’Est de la RDC où des territoires restent sous l’emprise d’un groupe armé soutenu de l’extérieur ».

La Conférence a appelé à la « mise en œuvre immédiate de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies », présentée comme le socle indispensable à une paix durable dans la région. Dans son communiqué final, elle a également salué « les efforts conjoints des processus de Lomé, Doha et Washington pour restaurer la stabilité ».

Cinq Chefs d’État étaient présents en personne : les présidents Obiang Nguema Mbassogo (Guinée Équatoriale), Félix Tshisekedi (RDC), Évariste Ndayishimiye (Burundi), Faustin-Archange Touadéra (République centrafricaine) et Brice Clotaire Oligui N’guema (Gabon). Les autres pays membres se sont fait représenter.

Le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi a regagné Kinshasa dans la soirée, à l’issue de ce sommet dont les resolutions visent à renforcer l’intégration et la stabilité en Afrique centrale.

Par Horus-Gabriel Buzitu

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