Vatican : Le conclave pour élire le 266ᵉ pape s’ouvre dans un contexte de défis mondiaux

Dix-sept jours après la mort du pape François, les 132 cardinaux électeurs de l’Église catholique ont officiellement entamé, ce mercredi 7 mai, le conclave historique chargé de désigner son successeur. C’est dans la solennité de la chapelle Sixtine, sous les fresques de Michel-Ange, que ces princes de l’Église chercheront à élire le 266ᵉ souverain pontife, un choix crucial pour l’avenir d’une institution confrontée à des défis sans précédent. 

Conformément à la tradition, les cardinaux âgés de moins de 80 ans ont été conduits à 15h45 depuis la maison Sainte-Marthe vers la chapelle Sixtine, où ils vivront en isolement jusqu’à l’élection. Avant leur entrée en « lockdown », une messe solennelle a été célébrée ce matin, invoquant l’Esprit Saint pour éclairer leur discernement. 

Le vote, à huis clos, requiert une majorité des deux tiers (soit 88 voix) pour désigner le nouveau pape. Les scrutins se succéderont jusqu’à ce qu’un nom émerge, scellant ainsi l’unité ou révélant les fractures d’un Collège cardinalice soucieux de répondre aux attentes des 1,3 milliard de catholiques. 

D’après des sources proches du Saint-Siège, les cardinaux insistent sur la nécessité d’élire un pape à la fois « pasteur proche du peuple » et réformateur déterminé. Le successeur de François devra poursuivre les chantiers laissés en suspens : lutte contre les abus au sein de l’Église, renforcement de la synodalité, transparence économique, engagement pour la paix (notamment en Ukraine et au Proche-Orient) et urgence climatique. 

« L’héritage de François est à la fois un modèle et un défi », confie un cardinal africain sous couvert d’anonymat. « Le nouveau pape devra concilier ouverture et fermeté doctrinale, dans un monde polarisé.» 

Pour préserver l’intégrité du processus, toutes les communications électroniques au Vatican ont été coupées dès 15h00. Les cardinaux, privés de téléphones et d’internet, vivront sous la surveillance stricte des « conclavistes », chargés de garantir l’isolement. Seule la fameuse fumée blanche produite par la combustion des bulletins de vote  signalera au monde, place Saint-Pierre, qu’un pape a été élu. 

Alors que les premiers scrutins pourraient avoir lieu dès ce soir, le monde retient son souffle. Mais comme le rappelle un prêtre romain : « L’Église ne choisit pas un dirigeant, elle accueille un serviteur. Le vrai défi commence après la fumée. » 

Par Djorres Tshivuadi

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