RDC| L’Assemblée nationale examine le financement de l’effort de guerre dans un contexte sécuritaire critique

Alors que la République démocratique du Congo fait face à une escalade des violences dans l’est du pays, l’Assemblée nationale a entamé l’examen d’un budget 2025 marqué par une hausse significative des dépenses militaires. Ce projet de loi de finances, présenté par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, prévoit une enveloppe globale de 49 847 milliards de francs congolais (environ 18 milliards de dollars), soit une augmentation de 21 % par rapport à 2024 .

Le gouvernement congolais justifie cette orientation budgétaire par l’urgence de contenir la rébellion du M23, qui contrôle désormais des territoires clés au Nord-Kivu, notamment la ville de Masisi, prise en janvier 2025 . Les crédits alloués à la sécurité augmentent de 25 %, incluant le financement des opérations militaires, l’achat d’équipements et la modernisation des forces armées (FARDC) .

En outre, le rapport des experts de l’ONU révèle que le M23 recrute activement des combattants et forme des cadres civils pour administrer les zones conquises, ce qui complique les efforts de pacification . Cette situation exacerbe les tensions avec le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir militairement la rébellion. Cependant, la réussite de ce plan dépendra de la capacité du gouvernement à garantir une gestion transparente des ressources, alors que les partenaires internationaux, dont la France et les États-Unis, surveillent de près l’utilisation de l’aide financière.

Notons que le budget 2025 de la RDC reflète une stratégie à double détente : répondre à l’urgence sécuritaire tout en tentant de poser les bases d’un développement durable. Reste à savoir si cet équilibre pourra tenir face à une crise multidimensionnelle qui mine le pays depuis des décennies.

Rédaction : Dieumerci Anawezi

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