Alors que la crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de s’aggraver, le président américain Donald Trump a rompu le silence sur ce conflit régional qu’il qualifie de « problème très grave ».
Cette déclaration, faite lors d’une conférence de presse jeudi à Washington, a immédiatement attiré l’attention de la communauté internationale et ravivé les espoirs d’une implication accrue des États-Unis dans la résolution de cette crise.
Alors que les journalistes l’interrogeaient sur les moyens de ramener la paix en RDC, où les violences entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus selon Kinshasa et l’ONU par le Rwanda ont atteint un paroxysme, Donald Trump a reconnu la gravité de la situation sans détailler de plan d’action :
« Vous me posez une question sur le Rwanda, et c’est un problème très grave, j’en conviens. Mais je ne pense pas qu’il soit approprié d’en parler maintenant. Cependant, c’est un problème très grave », a-t-il déclaré, marquant une rupture rare avec son silence habituel sur les crises africaines.
La crise entre la RDC et le Rwanda plonge ses racines dans des décennies de tensions liées aux ressources minières, aux rivalités ethniques et aux allégations récurrentes d’ingérence de Kigali. Les récentes avancées du M23, groupe rebelle réapparu en 2021, ont exacerbé les accusations contre le Rwanda, accusé par Kinshasa et des rapports d’experts de l’ONU de soutenir militairement les insurgés.
Si la communauté internationale condamne régulièrement ces violences, les actions concrètes se font rares. La déclaration de Donald Trump, bien que vague, pourrait signaler un changement de posture américaine. Pour les observateurs, Washington dispose d’un levier majeur : son influence sur le Rwanda, bénéficiaire historique d’aides économiques et militaires américaines.