Donald Trump et la tentation monarchique : entre symbole et provocation

Le président américain Donald Trump suscite à nouveau la polémique en flirtant ouvertement avec des symboles monarchiques, dans une série de déclarations et d’images qui brouillent les frontières entre démocratie et absolutisme. Ces dernières semaines, l’ex-hôte de la Maison Blanche a évoqué l’idée de placer une copie de la Déclaration d’indépendance des États-Unis dans le Bureau ovale, tout en laissant circuler des portraits générés par intelligence artificielle le représentant coiffé d’une couronne et vêtu d’une robe d’hermine, inspirée des regalia royaux européens.

Cette mise en scène, à mi-chemin entre le grotesque et le symbolique, fait partie d’une stratégie de communication visant à cultiver l’image d’un dirigeant providentiel, seul capable de « sauver l’Amérique ».

Lors d’un récent discours, Donald Trump a emprunté une maxime attribuée à Napoléon Bonaparte « Celui qui sauve son pays ne viole aucune loi » pour justifier ses initiatives les plus controversées, comme son ordre exécutif visant à supprimer la tarification congestionnelle à New York. Cette référence à l’empereur français, figure autoritaire par excellence, n’est pas anodine. Elle révèle une fascination pour un leadership fort, voire autocratique, en rupture avec les traditions républicaines américaines.

Selon des sources proches de son entourage, Trump aurait exigé que soit déplacée une copie originale de la Déclaration d’indépendance, document fondateur de 1776 rejetant la couronne britannique pour l’installer dans le Bureau ovale. Une demande paradoxale, alors que lui-même semble s’inspirer de l’imagerie royale que les Pères fondateurs avaient combattue.

Pour ses détracteurs, cette manœuvre vise à récupérer l’héritage révolutionnaire américain tout en promouvant un culte de la personnalité aux relents monarchiques.

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