La Première Ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa Tuluka, a reçu ce lundi une équipe d’experts internationaux des Nations unies, dirigée par Marie-Thérèse Keita-Bocoum, pour évoquer la mise en œuvre des mécanismes de justice transitionnelle dans le pays. Cette recontre vise à lutter contre l’impunité, réparer les victimes des conflits et à consolider une paix durable, notamment dans l’Est ravagé par des décennies de violences.
Lors des discussions, l’accent a été mis sur la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes graves commis dans les provinces orientales de la RDC. L’équipe onusienne, mandatée pour accompagner Kinshasa, appuiera les autorités dans l’identification, la traque et la poursuite judiciaire des responsables de massacres, violences sexuelles et autres exactions attribuées aux troupes rwandaises et aux supplétifs du groupe rebelle M23.
Les échanges ont également porté sur les stratégies de réparation destinées aux victimes. Des milliers de Congolais, déplacés, mutilés ou endeuillés, réclament justice après des années d’atrocités. Le gouvernement et l’ONU explorent des mécanismes financiers, symboliques et psychosociaux pour indemniser les survivants et honorer la mémoire des disparus.
Judith Suminwa Tuluka a réaffirmé la détermination de son gouvernement à collaborer avec l’ONU.
« La justice transitionnelle est une pierre angulaire de notre Programme d’actions pour la paix. Nous accueillons favorablement l’expertise internationale tout en veillant à ce que les solutions soient ancrées dans nos réalités locales », a déclaré la cheffe du gouvernement.
La RDC mise sur la justice transitionnelle pour apaiser les rancœurs, restaurer la confiance dans l’État et tourner la page des cycles de violence.
Pour Marie-Thérèse Keita-Bocoum, « sans justice, aucune paix durable n’est possible. La RDC doit écrire cette page en plaçant les victimes au cœur du processus. »
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu