Le ministre Thierry Moungalla évoque une infrastructure majeure pour rapprocher les deux capitales et une possible candidature conjointe pour la Coupe d’Afrique des Nations 2030, lors du sommet DIASPO SUMMIT 2025 à Kinshasa.
Le ministre de la Communication et des Médias de la République du Congo, Thierry Moungalla, a annoncé ce vendredi un projet ambitieux visant à construire un pont physique reliant Kinshasa (RDC) à Brazzaville (Congo). Cette infrastructure, selon lui, favoriserait un « brassage » et faciliterait les échanges entre les deux peuples voisins, séparés par le fleuve Congo.
Lors d’une déclaration, le ministre a rappelé que ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large, incluant également la construction d’un chemin de fer entre les deux pays. « Une infrastructure va créer un brassage, faciliter les interactions de nos peuples », a-t-il souligné.
Mais les annonces de Thierry Moungalla ne se sont pas arrêtées là. Dans ce qu’il a présenté comme un « scoop », il a révélé que les gouvernements congolais (Brazzaville) et de la République démocratique du Congo (Kinshasa) réfléchissent sérieusement à une candidature conjointe pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2030.
« De l’importance des investissements à mener pour ce type de compétition, nous ne pourrions pas l’organiser tout seul, même si on avait la plus grande volonté au monde », a-t-il expliqué. Selon lui, cette collaboration pourrait servir de levier pour accélérer le développement des infrastructures dans les deux pays, notamment hôtelières, routières, et bien sûr, le fameux pont sur le fleuve Congo.
Si cette candidature aboutit, elle pourrait marquer un tournant dans l’histoire des deux Congo, renforçant leurs liens économiques et culturels. Le pont Kinshasa-Brazzaville, en particulier, serait une réalisation majeure pour désenclaver les deux capitales, dont les échanges sont aujourd’hui limités par la dépendance aux bateaux et aux vols courts.
Reste à savoir si ces projets recevront le financement et l’adhésion nécessaires, tant au niveau national qu’auprès des instances continentales comme la CAF (Confédération Africaine de Football). Une chose est sûre : l’initiative témoigne d’une volonté de rapprochement inédite entre les deux rives du fleuve Congo.
Par Dieumerci Anawezi