Face à la situation sécuritaire préoccupante qui persiste dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé un appel pressant aux dirigeants de la RDC et du Rwanda pour qu’ils œuvrent à la signature d’un accord de paix complet d’ici le 2 mai 2025. Cet appel intervient dans un contexte marqué par des décennies de tensions et de violences armées, qui continuent de plonger la région des Grands Lacs dans un cycle de terreur et de désolation.
Le 25 avril dernier, les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé à Washington une déclaration de principes, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Ce document engage les deux pays à respecter mutuellement leur souveraineté et à accélérer les négociations en vue d’un accord de paix définitif. Selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères, cet accord prévoit également des investissements substantiels, facilités par le gouvernement américain et le secteur privé, pour soutenir le processus de réconciliation et de développement économique.
« Cette initiative constitue une étape prometteuse pour renforcer la confiance et faire progresser la stabilité dans la région des Grands Lacs, ainsi qu’à travers l’Afrique », a souligné le ministère égyptien.
Le Caire salue particulièrement l’échéance fixée à mai 2025, considérée comme un cadre réaliste pour résoudre les contentieux historiques entre les deux nations.
Le rôle de l’Égypte dans ce dossier ne se limite pas à des déclarations de soutien. Le président al-Sissi a mené une diplomatie proactive en avril dernier, s’entretenant successivement par téléphone avec le président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi. Ces échanges visaient à encourager les deux parties à surmonter leurs différends et à privilégier le dialogue.
La région de l’Est de la RDC, riche en ressources minières, reste le théâtre d’affrontements entre groupes armés, dont certains sont accusés de recevoir un soutien transfrontalier. Ces violences ont provoqué le déplacement de millions de civils et alimenté une crise humanitaire persistante. La communauté internationale, dont les États-Unis et l’Union africaine, multiplie les initiatives pour briser ce cycle, mais les défis politiques et économiques restent immenses.
L’appel d’al-Sissi résonne donc comme un rappel urgent : sans une paix durable, les investissements prévus ne suffiront pas à bâtir l’avenir.
Par Djorres Tshivuadi