La Ministre d’État congolaise en charge des Affaires Étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a participé ce samedi à Nairobi (Kenya) à une réunion consultative des ministres des Affaires Étrangères et de la Défense de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). L’objectif : relancer une réponse régionale coordonnée face à la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), miné par l’agression des forces rwandaises (#RDF) et du groupe armé M23.
Dans son intervention, Thérèse Kayikwamba Wagner a insisté sur trois priorités pour sortir de l’impasse :
- Une réponse régionale coordonnée et efficace, alignant les efforts de l’EAC et de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) ;
- L’application stricte des décisions du Sommet conjoint EAC-SADC du 8 février 2025, qui exigeait le retrait immédiat des troupes rwandaises et du M23 ;
- Le caractère contraignant de la Résolution 2773 de l’ONU, adoptée en 2024, qui condamne l’agression rwandaise et exige un cessez-le-feu.
La cheffe de la diplomatie congolaise a exigé l’adoption urgente d’une feuille de route claire, avec des délais fixes pour :
- Un cessez-le-feu inconditionnel sur l’ensemble des zones de conflit ;
- Le retrait total et vérifiable des RDF et du M23 du territoire congolais ;
- La réouverture des aéroports de Goma et Kavumu, cruciaux pour le transport humanitaire et économique ;
- L’établissement d’un corridor humanitaire sécurisé, afin de soulager des millions de civis pris au piège des violences.
La Ministre d’État a également rappelé l’échec partiel des précédentes initiatives, comme les processus de Nairobi et de Luanda, et insisté sur la nécessité d’un mécanisme de suivi contraignant pour éviter de répéter les erreurs du passé.
En attendant, Kinshasa maintient la pression : « Le temps des discours est révolu. Nous exigeons des actes », a conclu Thérèse Kayikwamba Wagner, sous les applaudissements d’une partie de l’assistance
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu