Ce vendredi soir à Kinshasa, la ministre d’État congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, vont signer une déclaration des principes visant à rétablir la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), une région en proie à l’instabilité depuis plus de trois décennies.
Cette rencontre diplomatique intervient dans un contexte de tensions persistantes entre les deux pays. Le gouvernement congolais et les experts des Nations Unies accusent régulièrement le Rwanda de soutenir des groupes armés et de piller les ressources naturelles de la RDC. Selon plusieurs sources, ces minerais, extraits illégalement, seraient ensuite revendus à des firmes asiatiques et occidentales.
La signature de cette déclaration marquera ainsi une tentative de dialogue entre Kinshasa et Kigali, malgré les griefs historiques. Les détails du texte ne sont pas encore rendus publics, mais l’objectif affiché est de poser les bases d’une coopération pour stabiliser la région, où des dizaines de groupes armés sèment la violence et exploitent les richesses minières illégalement.
Malgré ce geste diplomatique, les défis restent immenses. Les populations de l’Est congolais, épuisées par des décennies de conflits, attendent des actes tangibles. Par ailleurs, la question de l’exploitation illégale des ressources naturelles, un enjeu économique et sécuritaire clé, devra être abordée pour toute résolution durable.
La RDC, riche en minerais (or, coltan, cobalt…), reste l’un des pays les plus pauvres au monde, en partie à cause de ces pillages. Les autorités congolaises espèrent que cet accord contribuera à mettre fin à cette hémorragie meurtrière
Par Dieumerci Anawezi