La tension est palpable au sein de la Direction Générale des Impôts (DGI). Les agents haussent le ton et exigent l’organisation immédiate des élections syndicales, un processus suspendu depuis plus de 20 ans. Un véritable déni de démocratie sociale que les travailleurs dénoncent aujourd’hui avec force.
« Depuis deux décennies, aucune délégation syndicale légitime n’a été mise en place. Ce vide a permis à certaines autorités de faire ce qu’elles veulent sans rendre compte à personne. Il est temps de rétablir l’ordre », martèle un agent sous couvert d’anonymat.
Mais les revendications ne s’arrêtent pas là. Les agents déplorent également un retard inquiétant dans le paiement de la prime de mobilisation, déjà impayée depuis deux mois, alors même que les objectifs budgétaires sont atteints grâce à leur engagement constant.
Autre sujet de frustration : la prime de contentieux, dont les modalités de répartition restent floues. « On ne sait pas qui touche quoi. Il y a zéro transparence », dénonce un syndicaliste officieux.
À ces arriérés récents s’ajoutent les fameux 1% des exercices 2020, 2021, 2023 et 2024, que l’État avait promis d’allouer au personnel. « Ce 1% ne nous a jamais été versé, malgré les engagements répétés des différents ministres des Finances qui se sont succédé. De simples promesses, toujours repoussées, jamais concrétisées », déplore un agent, visiblement fatigué.
Les travailleurs parlent d’un ras-le-bol généralisé, face à ce qu’ils qualifient de « promesses bidon ». Ils dénoncent un mépris de la part des autorités tant de la DGI que du ministère des Finances et du Budget.
Si rien n’est fait rapidement, des actions syndicales plus radicales pourraient être envisagées dans les jours à venir. Les agents appellent le gouvernement à assumer ses responsabilités, en assurant la transparence financière et en rétablissant un cadre syndical représentatif au sein de cette institution stratégique pour l’économie nationale.
Par Dieumerci Anawezi