Le parti de l’ancien président du Conseil économique et social conteste sa radiation de la liste électorale et exige un nouveau procès.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a annoncé ce 29 avril, avoir saisi la justice pour contester l’inéligibilité de Tidjane Thiam, radié de la liste électorale le 22 avril dernier. Les dirigeants du parti dénoncent un « vice de procédure » et réclament un autre procès avec un autre juge.
L’exclusion de Tidjane Thiam, ancien président du Conseil économique et social (CES) et figure emblématique du PDCI, avait suscité de vives réactions au sein de l’opposition. Selon ses soutiens, cette décision porterait atteinte à ses droits politiques et entacherait le processus électoral en cours.
« Nous avons identifié des irrégularités dans la procédure qui ont conduit à cette décision inique », a déclaré un responsable du PDCI. « La justice doit être impartiale et rendre son verdict dans le respect des règles.» a-t-il ajouté.
Dans son recours, le parti demande l’annulation de la décision initiale et l’organisation d’une nouvelle audience devant un autre magistrat. Les avocats de Tidjane Thiam estiment que leur client n’a pas bénéficié d’un procès équitable, une condition pourtant garantie par la Constitution ivoirienne.
Cette affaire s’inscrit dans un climat politique déjà marqué par des tensions entre le pouvoir et l’opposition. Alors que la Côte d’Ivoire se prépare pour les prochaines échéances électorales, certains observateurs craignent que cette décision ne soit perçue comme une manœuvre pour écarter un rival potentiel.
Le gouvernement, pour sa part, se défend de toute ingérence et assure que la justice agit en toute indépendance. « Les institutions fonctionnent conformément à la loi. Si le PDCI n’est pas satisfait, il a parfaitement le droit de saisir les tribunaux », a rappelé un porte-parole du ministère de la Justice.
La Cour compétente devra désormais examiner la requête du PDCI dans les plus brefs délais. En attendant, Tidjane Thiam reste écarté de la course électorale, une situation que ses partisans espèrent voir rectifiée rapidement.
Par Dieumerci Anawezi