Le ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a récemment dénoncé une campagne de désinformation qu’il attribue à des officines rwandaises. Selon lui, ces réseaux, proches du gouvernement rwandais, mèneraient une opération médiatique visant à discréditer son travail et à influencer l’opinion publique à son encontre.
Dans une déclaration publique diffusée mercredi 6 mars, Mutamba a affirmé que des articles, des reportages et des publications sur les réseaux sociaux, provenant de sources qu’il qualifie de « partiales et malveillantes », chercheraient à le présenter sous un jour défavorable.
« Ces officines, qui agissent dans l’ombre, utilisent des méthodes de manipulation de l’information pour servir des intérêts politiques étrangers », a-t-il déclaré.
Il cite notamment des articles publiés sur des sites d’information proches du pouvoir rwandais, qui l’accusent de diffuser des « fake news » et de soutenir des groupes armés opérant dans l’est de la République démocratique du Congo. « Ces accusations sont infondées et ne visent qu’à détourner l’attention des vrais problèmes », a-t-il répliqué.
Le ministre de la justice a également pointé du doigt l’utilisation de faux comptes sur les réseaux sociaux pour amplifier ces accusations. « Ils créent des profils anonymes pour répandre des mensonges et influencer l’opinion publique. C’est une stratégie bien rodée », a-t-il ajouté.
Cependant, du côté rwandais, les autorités n’ont pas encore réagi officiellement à ces accusations. Certains observateurs internationaux soulignent que les tensions entre la RDC et le Rwanda, notamment autour de la question des groupes armés dans l’est du Congo, rendent ce type d’allégations particulièrement sensible. Il est important de souligner que la désinformation devient un enjeu majeur dans les conflits politiques et médiatiques, les accusations de Constant Mutamba mettent en lumière les défis auxquels font face le gouvernement vis à vis à la situation sécuritaire à l’est du pays.
Redaction : Dieumerci Anawezi