Les tensions entre l’Inde et le Pakistan ont atteint un niveau critique ce mercredi, après que le ministère pakistanais des Affaires étrangères a accusé New Delhi d’avoir mené une « action imprudente » ayant rapproché les deux puissances nucléaires « d’une guerre majeure ». Dans un communiqué incendiaire, Islamabad dénonce une violation de sa souveraineté et des attaques ayant ciblé des civils, alimentant les craintes d’une escalade incontrôlable dans une région déjà instable.
Selon les autorités pakistanaises, l’armée de l’air indienne aurait violé l’espace aérien pakistanais en utilisant des armes à distance depuis son propre territoire. Ces frappes auraient touché des zones civiles à Muridke et Bahawalpur (le long de la frontière internationale), ainsi qu’à Kotli et Muzaffarabad, dans la région contestée de l’Azad Jammu-et-Cachemire. « Cet acte d’agression non provoqué a entraîné le martyre de civils, notamment des femmes et des enfants », a déclaré le ministère pakistanais, sans fournir de bilan précis.
Le Pakistan affirme également que ces opérations ont perturbé le trafic aérien commercial, exposant les vols civils à des risques majeurs. Des images diffusées par les médias locaux montrent des bâtiments endommagés et des habitations réduites en ruines, bien que ces informations n’aient pas été indépendamment vérifiées.
Islamabad a vivement condamné ces frappes, les qualifiant de « violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international ». Le communiqué reproche à l’Inde d’instrumentaliser le « spectre du terrorisme » pour justifier son « faux récit de victimisation », en référence à l’attaque de Pahalgam récemment revendiquée par des groupes militants. « New Delhi cherche à détourner l’attention de ses propres manquements en matière de sécurité », a ajouté un porte-parole gouvernemental.
Face à cette escalade, le Pakistan a invoqué l’article 51 de la Charte de l’ONU, qui garantit le droit à l’autodéfense. « Nous nous réservons le droit de répondre de manière appropriée, au moment et au lieu de notre choix », a prévenu le ministère, sans préciser la nature des représailles envisagées.
Avec ces accusations, la crise rappelle les confrontations passées entre les deux voisins, qui possèdent chacun l’arme atomique. Les experts internationaux s’alarment d’une escalade verbale et militaire susceptible de dégénérer en conflit ouvert. « Chaque incident rappelle au monde à quel point cette région est une poudrière », souligne un analyste sécuritaire basé à Genève.
En réponse, le gouvernement pakistanais, soutenu par ses forces armées et sa population, a réaffirmé sa détermination à défendre sa « souveraineté et intégrité territoriale ». « Notre nation reste unie face à l’agression indienne. Nous agirons avec une résolution inébranlable », a martelé le Premier ministre pakistanais lors d’une allocution télévisée.
Cette nouvelle flambée de violence intervient dans un climat de méfiance persistante autour du Cachemire, territoire disputé depuis 1947. Malgré les appels répétés de la communauté internationale au dialogue, les deux pays restent englués dans un cycle de provocations et de représailles.
Par Djorres Tshivuadi