Diplomatie| RDC et FMI officialisent un accord pour soutenir la relance économique

Le ministère des Finances de la République démocratique du Congo (RDC) a officialisé ce mardi 13 mai 2025 un accord de principe avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de la première revue du programme triennal soutenu par la Facilité Élargie de Crédit (FEC). 

Selon le communiqué du FMI, l’économie congolaise a affiché une performance notable en 2024, avec une croissance de 6,5 %, principalement tirée par le secteur extractif (minerais et hydrocarbures). Cette dynamique devrait se maintenir en 2025, avec une projection de croissance supérieure à 5 %, confirmant la résilience d’un pays souvent fragilisé par des crises multiformes. Autre signe encourageant : l’inflation, qui a grimpé à près de 12 % en 2023, est redescendue à un chiffre unique en avril 2025, grâce à une coordination renforcée entre les politiques budgétaire et monétaire. 

Cependant, cet optimisme reste tempéré par des pressions sécuritaires dans l’Est du pays, où les conflits armés continuent de drainer les ressources publiques, et par des déficits budgétaires liés à la baisse des cours mondiaux de certains minerais. Face à ces enjeux, le programme FEC a dû être « recalibré », selon les termes du FMI, pour mieux aligner les objectifs économiques aux réalités du terrain. 


L’accord préliminaire repose sur des engagements forts des autorités congolaises. Le gouvernement s’est notamment engagé à : 
1. Accélérer les réformes structurelles, notamment dans la gestion des finances publiques et la lutte contre la corruption. 
2. Mobiliser davantage de recettes internes, en modernisant l’administration fiscale et en élargissant l’assiette d’imposition. 
3. Protéger les dépenses sociales et d’investissement, malgré les coupes budgétaires imposées par le contexte sécuritaire. Les secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures restent prioritaires. 

Le FMI salue ces mesures, tout en soulignant la nécessité d’un soutien accru des partenaires internationaux pour accompagner la transition économique. « La RDC a montré une volonté réelle de progresser, mais les défis exigent une coopération multilatérale renforcée », précise le communiqué. 

Bien que cet accord « au niveau des services » constitue une avancée majeure, il devra être entériné par la Direction générale et le Conseil d’administration du FMI fin juin 2025. Cette validation permettrait à la RDC de bénéficier d’une tranche de financement supplémentaire, dont le montant n’a pas encore été dévoilé. 

Dans un pays où les défis se mêlent aux opportunités, la collaboration avec le FMI offre une lueur d’espoir. Reste à transformer cet accord technique en réalisations tangibles pour les Congolais. 

Par Horus-Gabriel Buzitu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *