Le président américain Donald Trump a annoncé, mardi 2 avril 2025, une escalade tarifaire majeure en instaurant de nouveaux droits de douane sur les importations en provenance de l’Union européenne (UE), de la Chine, du Japon et de la Suisse. Ces mesures, présentées comme une réponse à des « pratiques commerciales déloyales », risquent de plonger l’économie mondiale dans de nouvelles turbulences.
Effective dès le 9 avril 2025, cette offensive commerciale cible plusieurs partenaires des États-Unis : 20 % sur les produits européens ; 34 % sur les importations chinoises ; 24 % pour le Japon ; 31 % pour la Suisse.
Dans un discours enflammé, Donald Trump a justifié cette décision en dénonçant des décennies de « tricherie » : « Les États-Unis ont été escroqués depuis plus de 50 ans par des accords déséquilibrés. Aujourd’hui, nous rétablissons la réciprocité. » Une rhétorique empruntée à son premier mandat, marqué par des guerres commerciales avec Pékin et Bruxelles.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réagi vivement, qualifiant ces taxes de « menace pour la croissance mondiale ». « L’UE ne restera pas passive. Un paquet de contre-mesures est en préparation », a-t-elle averti, sans dévoiler de détails. En France, Emmanuel Macron a annoncé une réunion d’urgence avec les secteurs touchés (automobile, agroalimentaire, luxe) pour « coordonner une réponse solide ».
En ressortant l’arme tarifaire, Donald Trump satisfait sa base mais isole un peu plus les États-Unis. Alors que l’OMC tente de jouer les médiateurs, les prochains jours seront décisifs.