L’Ukraine et les États-Unis ont récemment annoncé la conclusion d’un accord préliminaire concernant l’exploitation conjointe des ressources minérales ukrainiennes, notamment les terres rares, le gaz et le pétrole. Cet accord, qui pourrait être signé dès ce vendredi à Washington, vise à renforcer les relations bilatérales dans le contexte actuel de guerre avec la Russie.
Dans le cadre de cet accord, l’Ukraine s’engage à verser 50 % des revenus issus de la « monétisation future » de ces ressources à un fonds destiné à financer des projets nationaux. Bien que cet accord ne comporte pas de garanties de sécurité explicites, il est perçu comme essentiel pour maintenir le soutien militaire et économique des États-Unis envers l’Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, prévoit d’ailleurs de se rendre à Washington pour la signature de cet accord, marquant ainsi un moment clé dans les relations entre les deux pays.
Les négociations qui ont conduit à cet accord ont été marquées par des discussions intenses, notamment sur la répartition des bénéfices et les garanties de sécurité. Une version initiale de l’accord, qui prévoyait que les États-Unis reçoivent 500 milliards de dollars des revenus miniers ukrainiens, a été rejetée par Kiev en raison de l’absence de garanties de sécurité. La version actuelle stipule une propriété conjointe d’un fonds, où chaque pays contribuerait à hauteur de 50 % des futurs revenus provenant des ressources d’État telles que les minéraux, le pétrole et le gaz.
Ce partenariat stratégique intervient à un moment où l’Ukraine cherche à renforcer son positionnement dans les futures négociations avec Moscou et à assurer une reconstruction économique post-conflit. Les ressources minérales de l’Ukraine, notamment les terres rares, sont considérées comme cruciales pour les technologies modernes et la défense, conférant ainsi à cet accord une importance géopolitique significative.
Cependant, certains alliés européens expriment des inquiétudes quant aux implications de cet accord. Ils craignent que les actions des États-Unis ne compromettent la sécurité européenne, en faisant des concessions qui pourraient affaiblir la position de l’Europe face à la Russie.
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu