À l’approche de l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du Ramadan, le ministre de la Justice, Me Constant Mutamba, a annoncé ce vendredi que les célébrations de cette année se dérouleront exclusivement dans les mosquées de Kinshasa. Cette décision vise à préserver l’ordre public et la paix sociale dans la capitale congolaise, où des tensions communautaires ont déjà éclaté par le passé.En 2021, la prière de l’Aïd el-Fitr avait dégénéré en affrontements violents au Stade des Martyrs entre deux factions rivales de la Communauté Islamique du Congo (COMICO), dirigées respectivement par Youssouf Djibondo et Abdallah Mangala.
Ces violences avaient entraîné la mort d’un policier, de nombreux blessés, ainsi que des destructions matérielles, dont l’incendie d’un véhicule de police et d’une résidence.
« La sécurité des citoyens et la préservation de l’ordre public sont nos priorités absolues. Nous ne pouvons pas prendre le risque de voir des tensions communautaires resurgir lors d’un événement aussi important que l’Aïd el-Fitr », a déclaré Constant Mutamba tout en expliquant que cette mesure a été prise pour éviter tout risque de répétition de tels incidents.
Le ministre a également appelé à la responsabilité des leaders religieux et des fidèles, les invitant à respecter cette décision et à privilégier la prière dans les mosquées.
« L’Aïd est un moment de joie, de partage et de réconciliation. Nous devons tous œuvrer pour que cette fête se déroule dans la paix et la sérénité », a-t-il ajouté.
Cette décision intervient dans un contexte où les autorités congolaises redoublent de vigilance face aux risques de tensions communautaires et de violences. Les événements de 2021 ont laissé des traces, et le gouvernement semble déterminé à éviter tout nouvel incident.
Des forces de sécurité seront déployées autour des mosquées le jour de l’Aïd pour garantir le bon déroulement des prières.
En attendant, la communauté musulmane de Kinshasa se prépare à célébrer l’Aïd el-Fitr dans un esprit de paix et de recueillement, malgré les restrictions. Une occasion de rappeler que la fête, avant tout, est un moment de spiritualité et de partage.
Par Dieumerci Anawezi