L’inauguration du Centre Culturel et Artistique pour les Pays d’Afrique Centrale (CCAPAC) à Kinshasa, qui a eu lieu le 14 décembre 2024, marque un moment historique pour la République Démocratique du Congo et l’Afrique Centrale. Cette nouvelle infrastructure, porteuse de grands espoirs pour la culture en Afrique Centrale, s’inscrit dans le cadre d’une coopération sino-africaine et soutient la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ainsi que ses efforts inlassables pour la culture, les arts et le patrimoine.


La cérémonie d’inauguration a été rehaussée par la présence du Chef de l’État, accompagnée de l’enthousiasme des nombreuses autorités, invités et acteurs culturels présents. Dans son discours, la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, Yolande Elebe Ma Ndembo, a réaffirmé l’importance de la culture dans les processus de diversification économique du pays. Elle a également soulevé la question des afro-descendants dans les réflexions sur la réforme constitutionnelle.
Cependant, malgré le succès évident de l’inauguration, certains défis demeurent, notamment en ce qui concerne la gestion quotidienne du centre et les divergences d’opinions relatives aux processus de gouvernance.
Le cadre légal de gestion du CCAPAC repose sur le décret n°24/09 du 14 octobre 2024, adopté à l’unanimité en présence du Chef de l’État par le Conseil des Ministres le 13 septembre 2024, après approbation par la commission des lois du Gouvernement. Comme tout service public, le CCAPAC comptera deux structures organiques : le comité de pilotage et la direction générale.
Le comité de pilotage est composé de 11 membres, incluant les ministres concernés par les activités du centre, le Directeur général du Centre, ainsi que des délégués du cabinet du Président de la République et du cabinet du Premier Ministre. Cette structure vise à garantir la cohérence et la pérennité de ce projet ambitieux sur le long terme, plutôt qu’à concentrer le pouvoir.
Une semaine après l’inauguration officielle par le Chef de l’État, les activités du Centre sont temporairement assurées par une Chargée de Mission provisoire, désignée par la Ministre de tutelle, conformément aux directives de la Première Ministre. Bien que ce choix puisse susciter des débats, il témoigne d’un engagement clair à concilier les attentes du Chef de l’État, les objectifs du gouvernement et la nécessité d’une gestion pragmatique pendant cette phase transitoire.
La nomination des dirigeants du CCAPAC
La nomination du directeur général et du directeur général adjoint du CCAPAC est une étape cruciale dans la structuration de l’institution. Cette nomination suit un processus précis, respectant les procédures administratives en vigueur en République Démocratique du Congo. Elle repose sur un décret signé par la Première Ministre, conformément aux règles de gouvernance relatives aux établissements publics.
Le CCAPAC est plus qu’une simple infrastructure ; il incarne la vision d’une RDC en pleine mutation, où la culture joue un rôle clé dans le développement économique et social. Grâce à l’engagement constant de la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, ce projet ambitieux devrait, après son inauguration, contribuer à la visibilité de la RDC sur la scène culturelle internationale, tout en apportant des bénéfices concrets aux industries culturelles et créatives locales.