Face aux dérives récurrentes au sein de la Police de Circulation Routière (PCR) à Kinshasa, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Shabani Lukoo, a pris des mesures fermes pour éradiquer les pratiques illégales qui entachent l’image de cette unité policière. Lors d’un atelier de renforcement des capacités organisé ce lundi 5 mai à Kinshasa, le numéro un de l’Intérieur a exprimé son indignation face aux antivaleurs qui sapent l’État de droit, tout en exigeant des actions concrètes contre les agents corrompus.

Présidant cet atelier de trois jours destiné aux inspecteurs de l’Inspection Générale de la Police et aux cadres de la PCR, le VPM Shabani a rappelé l’urgence de professionnaliser les services de la police routière. Axé sur la lutte contre les tracasseries policières, la corruption et les embouteillages anarchiques, cet atelier vise à renforcer les capacités opérationnelles des agents et à restaurer la discipline au sein de la PCR. « Nous sommes tous témoins des dérives qui minent la qualité du service de la PCR. Il est inacceptable que certains agents soient en état d’ivresse en plein jour ou se livrent à des antivaleurs », a-t-il dénoncé, exigeant des résultats « visibles et palpables » de la part de l’Inspection Générale de la Police.
Le Commissaire Divisionnaire principal Patience Mushid Yav, Inspecteur Général de la Police Nationale Congolaise (PNC), a souligné que cette initiative s’inscrit dans l’amélioration des normes professionnelles et la redynamisation des unités de la PCR. « Notre mission est de garantir le respect des standards et de rétablir la confiance des usagers », a-t-il déclaré.
Pour le VPM Shabani, la tolérance zéro envers les « brebis galeuses » de la PCR est une priorité. Il a insisté sur la nécessité de sanctions exemplaires pour redorer l’image d’une institution critiquée pour son rôle dans le traumatisme des usagers de la route. Par ailleurs, il a appelé les associations de chauffeurs et motocyclistes à collaborer avec les forces de l’ordre en respectant strictement le code de la route. « La lutte contre les antivaleurs est une responsabilité partagée », a-t-il rappelé.
La Cellule de communication du ministère de l’Intérieur et Sécurité précise que des audits réguliers et des formations continues seront déployés pour pérenniser ces réformes. Une manière de rappeler que, dans la lutte contre la corruption routière, Kinshasa met désormais les bouchées doubles.
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu