Les dépouilles des 14 soldats sud-africains tués fin janvier 2025 lors des violents affrontements entre les rebelles du M23 (soutenus par le Rwanda) et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont finalement été restituées à leurs familles lors d’une cérémonie solennelle présidée par le président Cyril Ramaphosa. Cet événement, chargé d’émotion, intervient après des semaines de retards et de polémiques sur la gestion de cette mission régionale en RDC.
Les soldats, déployés dans le cadre de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) pour soutenir les efforts de stabilisation, ont perdu la vie entre le 23 et le 27 janvier lors de l’avancée fulgurante du M23 vers Goma, dans le Nord-Kivu. Leur rapatriement, initialement prévu le 5 février, a été retardé à plusieurs reprises en raison de complications logistiques, notamment des « procédures médicales en Ouganda » et des difficultés à évacuer les corps depuis la zone de conflit.
La cérémonie, reportée au 13 février en raison des obligations parlementaires liées au discours sur l’état de la nation (SONA) de Ramaphosa, s’est tenue à la base aérienne de Swartkop, près de Johannesburg. Les dépouilles ont été transportées à bord d’un avion de transport Y-8 de l’armée tanzanienne.
Ces soldats faisaient partie des 1 300 membres de la SAMIDRC déployés en RDC, dont environ 1 000 Sud-Africains, selon les estimations d’experts militaires. Leur mission, officiellement mandatée par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), visait à appuyer les FARDC contre le M23, accusé de bénéficier du soutien rwandais.
Lors de la cérémonie, Cyril Ramaphosa a rendu hommage aux « héros tombés pour la paix en Afrique », ordonnant que le drapeau national soit mis en berne pendant une semaine. Il a réaffirmé l’engagement de l’Afrique du Sud dans les missions de stabilisation continentales, conformément à l’« Agenda 2063 » de l’Union africaine.
« La mort de nos soldats a suscité des interrogations légitimes. Pourquoi engager nos forces à des milliers de kilomètres ? Parce que les souffrances congolaises ne sont pas un problème local, mais une crise africaine. L’instabilité en RDC alimente les trafics transfrontaliers, les déplacements massifs et entrave le développement économique régional. Ignorer cette réalité, c’est hypothéquer l’avenir de tout le continent. » Cyril Ramaphosa, Président Sud-Africain
Thanks for the courage and the determination to fight for freedom in Africa.
Thanks Mzansi for the support. DRC people will forever be grateful.
Champions, you will always be remembered.
May your Souls Rest in Peace.