Les services de la Banque Centrale du Congo (BCC) ont publié, ce jeudi, une note de conjoncture économique révélant que les recettes publiques ont atteint 628,1 milliards de francs congolais (CDF) à la date du 15 mai 2025. Ce montant représente 37,8 % des prévisions mensuelles, fixées à 1 660,2 milliards de CDF.
Selon les données de la BCC, la Direction Générale des Impôts (DGI) a contribué à hauteur de 343,6 milliards de CDF, provenant des impôts directs et indirects. Les douanes (DGDA) et les recettes parafiscales (DGRAD) ont respectivement apporté 167,6 milliard et 113,8 milliards de CDF au Trésor public.
En termes de conversion, ces recettes équivalent à 219,6 millions de dollars américains, sur la base du taux de change indicatif en vigueur. Du côté des dépenses, l’exécution budgétaire s’élève à 1 390,2 milliards de CDF, soit 41,7 %des prévisions mensuelles (3 334,1 milliards de CDF). Les dépenses courantes ont absorbé 401,8 milliards de CDF (20,4 % des prévisions), dont 151,5 milliards alloués au fonctionnement des institutions et 132,4 milliards destinés aux subventions.
Par ailleurs, le Trésor public a déjà décaissé 34,7 milliards de CDF pour le paiement des salaires du mois en cours, indique la BCC.
Le plan de trésorerie du gouvernement table sur une mobilisation totale de 1 660,2 milliards de CDF pour le mois de mai, notamment grâce à l’acompte provisionnel de l’impôt sur les bénéfices de l’exercice fiscal 2025. Les dépenses, quant à elles, devraient être financées par la marge de trésorerie disponible et l’émission de titres publics sur le marché intérieur.
Ces chiffres soulignent un décalage persistant entre recettes et dépenses, reflétant les défis structurels de la gestion financière publique en RDC. Les analystes attendent désormais les données de fin de mois pour évaluer l’équilibre budgétaire global.
Par Dieumerci Anawezi