En RDC, la Chine investit massivement dans l’hydroélectricité pour alimenter mines et communautés

Un engagement de 399 millions de dollars pour deux centrales hydroélectriques

La société chinoise Longjing Environmental Protection renforce son empreinte énergétique en République Démocratique du Congo (RDC) avec un investissement de 399 millions de dollars destiné à la construction de deux centrales hydroélectriques. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de soutien aux opérations minières et de développement des communautés locales.

Le projet principal consiste en une installation de 140 MW sur la rivière Lualaba, dans la province du Haut-Lomami. Selon les estimations, cette centrale produira 714 millions de kWh annuels, dont 90 % approvisionneront les sites miniers de Zijin Mining, tandis que les 10 % restants seront attribués aux communautés locales.

Un second projet, d’une capacité de 108 MW, sera développé sur la rivière Luvua. Il alimentera principalement le projet de lithium de Manono, l’un des plus importants gisements de lithium au monde, tout en desservant les populations avoisinantes.

La construction s’étalera sur trois ans et demi, et les deux centrales combined représenteront une capacité totale de 248 MW.

Cet investissement s’inscrit dans une dynamique plus large de développement énergétique en RDC, où seulement 21 % de la population a accès à l’électricité. Il vise à combler le déficit énergétique tout en soutenant l’exploitation minière, un pilier de l’économie congolaise.

Par ailleurs, cet engagement chinois contraste avec d’autres initiatives, comme le projet Inga 3 soutenu par la Banque mondiale, qui ambitionne de générer jusqu’à 11 000 MW mais fait face à des critiques en raison de ses impacts sociaux et environnementaux.

Défis et perspectives

Si ces projets hydroélectriques sont présentés comme une aubaine pour le développement local, des questions persistent quant à la répartition des bénéfices et l’équité d’accès à l’énergie. Les critiques soulignent que les partenariats public-privé risquent de privilégier les intérêts commerciaux au détriment des communautés.

Cependant, le gouvernement congolais salue ces investissements comme un moyen de concrétiser sa vision énergétique , alignée sur des initiatives telles que Mission 300 , qui vise à étendre l’accès à l’électricité à 62 % de la population d’ici 2030.

Par Horus-Gabriel Buzitu

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