Ce jeudi 6 février, à Genève, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a pris la parole devant la presse à l’occasion d’une réunion cruciale du Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme. Cette rencontre a été convoquée pour aborder la situation alarmante à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), en particulier à Goma, où les forces rwandaises ont pris d’assaut la ville.
L’occupation de Goma par des terroristes rwandais a eu des conséquences catastrophiques pour la population locale. Les bombardements ciblés des camps de déplacés ont causé de lourdes pertes, notamment la mort de plusieurs agents de la MONUSCO et de la SAMIDRC. Selon les dernières estimations, plus de 3 000 personnes ont perdu la vie dans cette tragédie.
La population de Goma se trouve privée de ses droits fondamentaux, notamment l’accès à l’eau, à l’électricité et aux denrées alimentaires. Face à cette situation désastreuse, la RDC a décidé de recourir à la diplomatie en sollicitant l’intervention du Conseil de sécurité des droits de l’homme pour discuter des implications sur les droits humains dans le pays.
La République Démocratique du Congo espère établir un mécanisme permettant au Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme d’envoyer des enquêteurs sur place afin de dresser un bilan précis de la situation, bien que les pertes humaines soient déjà estimées à 3 000.
Lors de sa conférence de presse, le ministre Muyaya a voulu clarifier les attentes de la RDC vis-à-vis du Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme et les conséquences de l’occupation rwandaise à Goma. Il a affirmé que
« le fondement principal de cette guerre, orchestrée par le Président Kagame, est de maintenir un contrôle sur les ressources minières de la République Démocratique du Congo.«
Malgré la gravité de la situation, le ministre a souligné que le Président Félix Tshisekedi demeure engagé dans le processus de Luanda, qu’il considère comme la seule voie viable pour rétablir la paix en RDC. Ce processus de dialogue est crucial pour trouver des solutions durables aux conflits qui ravagent le pays.
L’intervention de Patrick Muyaya à Genève a mis en lumière la détresse des populations de l’est de la RDC et l’urgence d’une réponse internationale face à la crise humanitaire en cours. La RDC appelle à une action concertée pour défendre les droits fondamentaux de sa population et mettre fin aux violences qui perdurent.
Rédaction : Horus-Gabriel Buzitu